La Terre nous parle, écoutons-la !...

Janvier, repos de la vigne et de la terre. Lectures... Envie de vous inviter à lire ce beau texte.


Janvier 2008, le jour se lève sur Lagarette...

La Terre nous parle, écoutons-la !
Dis voir, toi l’Humain, as-tu perdu la tête ?
Je suis Gaya la Terre-Mère, ton unique matrie
Je me dois te le dire avec force
Toi que l’on dit doué de raison Tu agis de plus en plus en irresponsable
Au lieu de faire alliance avec moi, qui t’ai donné la vie. Moi qui te porte, te nourris
Voilà que tu m’exploites, sans vergogne, et sans retenue
Imbu de la puissance que t’apportent aujourd’hui la science et la technique,
Avide d’en avoir toujours plus
Oh certes tu parles beaucoup d’économie mais tu ne sais pas être économe
Tu gaspilles tu dilapides les richesses que j’ai mis des milliards d’années à constituer
Il n’y en aura pas pour tout le monde,
Il n’y en aura bientôt plus pour tes enfants
De plus, tu te moques des inégalités qui grandissent entre les hommes
Sais-tu qu’ainsi tu prépares des guerres qui seront pires que toutes celles qui ont assombri l’histoire ? Dis-moi y songes-tu ?
Autrefois tes ancêtres répétaient qu’il fallait gérer le patrimoine en bon père de famille
Aujourd’hui il n’y a que le profit maximum à court terme qui t’intéresse
Tu veux tout soumettre aux lois de l’argent
Alors qu’il y a tant de choses qui n’ont pas de prix. Tu marches sur la Terre !
Cultiver la terre avec intelligence et discernement, avec respect et amour
Ce n’est pas du tout la même chose que de l’exploiter avec la rapacité dont tu fais preuve depuis quelques décennies
Tu perds ainsi peu à peu sans même t’en rendre compte toute sensibilité à mon égard
Tu deviens incapable d’apprécier les trésors que je t’apporte
Avec mes visages rythmés par les saisons
Mes fleurs et leurs parfums. Mes oiseaux et leurs chants
Pour moi qui subis tes excès et tes outrages
Tu détruis inéluctablement les mécanismes qui conditionnent ma vie, donc la tienne !
C’est à croire que tu ne t’en rends même pas compte alors que les signes se multiplient
Tu érodes mes sols et les déserts gagnent
Des sources à la mer tu souilles l’eau qui féconde la Terre
Qui donnent la vie et qui est mon sang. Tu rectifies, tu barres, tu détournes
Tu assèches les rivières les fleuves qui sont mes veines et mes artères
Tu fais disparaître les forêts qui sont ma parure et mes poumons
Ces forêts qui absorbent le C02 et redonnent l’oxygène, indispensable à la vie
Tu rejettes dans l’air, dans les sols, dans l’eau, des substances de mort qui échappent à ton contrôle et qui les empoisonnent pour des milliers d’années
Tu fais disparaître les plantes, les animaux et toute cette diversité qui assurait ma richesse et mon équilibre
Tes pesticides font même disparaître tous les insectes pollinisateurs sans lesquels les arbres ne donneront plus de fruits
Tu fais fondre mes banquises qui régulent le chaud et le froid
Qui conditionnent les courants, qui parcourent les océans
Il faudrait quand même que tu t’en rendes comptes !
Je ne suis pas une carrière que l’on exploite impunément
Je suis un organisme vivant avec ses équilibres, ses cycles et ses lois
Avec ses fragilités aussi Il n’est que temps que tu l’apprennes et que tu réapprennes à me considérer avec respect
Que tu apprennes enfin à coopérer avec moi en repensant de fond en comble tes manières d’aménager et de produire
Mais aussi tes façons d’échanger, de consommer, d’épargner, de partager
Cela porte un nom : Le Développement Durable et Solidaire
Il faut que tu t’en persuades
Cette nouvelle façon de concevoir le développement ne tombera pas du ciel
Elle ne dépend que de toi, de ta sagesse, de ton bon sens, de ta volonté
De ta façon de mettre en pratique les principes d’égalité et de fraternité.
Déjà un peu partout dans le monde tes frères et tes soeurs s’y emploient avec succès
Ils savent que là est le vrai progrès
Tu dois, toi aussi, y apporter ta contribution
Comme le Petit Prince de Saint-Exupéry qui était responsable de sa rose
Tu es aussi responsable de ta Planète et du devenir de l’Humanité
Ne te comporte pas comme ce roi qui disait « Après nous, Déluge ! »
Ne demeure pas indifférent à ce qui se joue sous tes yeux
Non, ne te résigne pas !
Repense tes manières de vivre
C’est pour ton bien et pour le mien
C’est pour ton bonheur et celui de tous ceux qui viendront après toi.

Rencontres éco-activités du Grand Ouest, les 3 et 4 octobre 2007 au Parc Expo de Rennes - Conférence inaugurale

Commentaires

Anonyme a dit…
Oui, probablement il est donc

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